Le Grand Prix de Formule 1 d’Australie marquait le début de la saison 2014 ce dimanche 15 mars. Avec seulement quatre points engrangés par Jean-Éric Vergne, les Français – Romain Grosjean, Jean-Éric Vergne et Jules Bianchi – n’auront guère été prolifiques. La faute à des monoplaces encore en rodage…
Avec la nouvelle règlementation, de nombreux doutes planaient sur ce début de saison 2014 pour l’ensemble du paddock. Les trois Français titulaires de baquets au sein d’une des 11 écuries (Romain Grosjean, Jean-Éric Vergne et Jules Bianchi) étaient également sujets à quelques interrogations:le retard pris par les moteurs Renault dont dispose notamment la Lotus de Romain Grosjean, le nouveau bloc moteur Ferrari exploité par la Marussia de Jules Bianchi, ou encore le besoin pour Jean-Éric Vergne de confirmer ses deux années d’expérience face à son nouveau co-équipier.
Des trois anciens pensionnaires de l’Équipe de France FFSA Circuit, c’est indéniablement ce dernier qui a le mieux abattu ses cartes au cours de ce Grand Prix de Melbourne. Parti en 6e position, le pilote Toro Rosso a géré sa course du mieux possible pour finir 8e, malgré les nombreux ennuis qui ont miné sa course. « C’est évidemment un bon résultat, même si la voiture était difficile à piloter », analyse JEV. « Nous avons eu des problèmes de freins qui nous ont fait perdre du temps mais finalement nous sommes contents de terminer la première course avec les deux voitures dans les points (son coéquipier novice, Daniil Kvyat, finit 9e). Après une longue et difficile période où nous avons énormément travaillé cet hiver, c’est une belle récompense pour tous les gars et c’est agréable pour nous, pilotes, de leur donner quelque chose en retour. J’ai l’impression que les choses vont dans le bon sens et que nous allons monter en puissance. Globalement, c’est un bon résultat aujourd’hui. »
Jules Bianchi n’a en revanche rencontré qu’un seul problème, mais de taille:son moteur s’est tout simplement éteint, sans prévenir, alors qu’il était déjà positionné sur la grille de départ. Le temps de rentrer aux stands pour recharger la batterie, la course avait pris son rythme de croisière et enregistré six tours. Le Français, qui débute sa deuxième saison en Formule 1 et avec Marussia, a néanmoins franchi la ligne d’arrivée, mais trop retardé pour être classé. L’objectif d’empiler les tours et le temps de roulage est cependant rempli, comme l’expliquait lui-même le principal intéressé:« Être dans la course et la terminer nous a permis de rassembler un maximum d’information et de tester différentes stratégies. C’était, en quelque sorte, plus des essais qu’une véritable course, ce qui est loin d’être idéal, mais les kilomètres engrangés seront cruciaux pour permettre à nos ingénieurs d’avancer. »
Victime de problèmes récurrents avec sa Lotus tout au long du week-end et depuis le début des essais hivernaux, Romain Grosjean ne se voulait pas fataliste pour autant et tentait de positiver:« Je pensais faire 15 à 20 tours après tous les ennuis que nous avons eus, et j’ai réussi à en faire 45 (sur 58)! Nous avons beaucoup appris et tous les changements effectués ont été positifs. La route est encore longue ; mais, au moins, tous mes ingénieurs savent ce que nous devons améliorer. Nous sommes dans la bonne direction. »
Si la chance n’a pas souri aux Français, elle a revanche accompagné Nico Rosberg, leader de bout en bout et vainqueur du quatrième Grand Prix de sa carrière. Après le déclassement de Daniel Ricciardo (originellement 2e) pour un problème de consommation de carburant, le fils de Keke Rosberg a été suivi de Kevin Magnussen, qui a signé ici son premier podium pour sa première course, et de Jenson Button. Une juste récompense pour Mclaren qui, après une saison blanche, prend la tête du classement Constructeurs. Sebastian Vettel, le quadruple Champion du Monde en titre, contraint à l’abandon dès le 4e tour, aura à cœur de se rattraper dès la prochaine course, le 30 mars, lors du Grand Prix de Malaisie.
Info FFSA / © Photo Toro Rosso – Getty Images – Mark Thompson
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