GPO Laval, dimanche 22 août 2011: Charly Bizalion, 3ème en finale KZ2 la veille, effectuait une spectaculaire sortie de piste et atterrissait durement sur le sol après une impressionnante série de cabrioles, sous les yeux du public médusé.
WSK Final Cup, Ortona, 30 octobre 2011: Charly termine la finale KZ2 tout près du podium, bouclant son meilleur tour à 2,5 dixièmes du temps du vainqueur.
Si le physique n’a pas trop souffert dans son terrible accident de Laval, le mental de Charly a subi un choc bien compréhensible. A l’entraînement, avant Ortona, tout se passait bien, mais dans l’ambiance de la course, il devenait évident pour ses proches qu’un blocage retenait son pied droit sur la pédale d’accélérateur. Comme à son habitude, Charly prenait sur lui l’entière responsabilité: «Le matériel Intrepid/TM va super bien, Jérémy (Iglesias) et mon mécano ont bien bossé. C’est moi qui ne suis pas bon…» Et quand on poussait un peu plus loin l’investigation: «Non, non, je ne me ressens pas de l’accident de Laval, tout va bien de ce côté !»
Pourtant les performances de Charly avaient de quoi inquiéter en début de meeting. Mercredi, sous la pluie, il roulait plusieurs secondes moins vite. Jeudi, cela commençait à progresser doucement, mais vendredi au chrono, il était encore loin du compte, 10ème à plus de 1” de la pole KZ2 de Jan Midrla, 23ème au général KZ1-KZ2, à 1,6” de Bas Lammers. L’écart se maintenait pendant les manches du samedi d’autant qu’il ne parvenait pas à se défendre dans les bagarres. L’entourage de Charly commençait à s’inquiéter. «On a tout essayé, confiait Jérémy Iglesias, on a changé les réglages dans tous les sens, rien n’y fait. Pour nous, même s’il ne dit rien, Laval l’a vraiment marqué.»
Dimanche matin, pourtant, le pilote Kart In Pro haussait le rythme. En préfinale, il retrouvait son sens de l’attaque et décrochait, enfin, une belle 3ème place. L’embellie se poursuivait lors de la finale et ses temps devenaient tout à fait corrects. Certes l’apprentissage du tracé d’Ortona, exigeant et bosselé, avait nécessité une bonne adaptation, mais le mauvais souvenir de Laval commençait à s’estomper. Bien qu’insatisfait de lui, une constante chez Charly, il terminait 12ème au général et 4ème de la KZ2, en roulant à 4 dixièmes du meilleur tour de Bas Lammers, le vainqueur et la référence sur un matériel similaire. Laval est oublié, la confiance est revenue, Charly peut maintenant envisager sereinement la saison 2012.
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