L’ambiance et le moral des 11 pilotes du Team France 2013 sont très bons et pourtant tout n’est pas simple en termes de performance à Nola. Après les essais libres et les chronos qui se sont déroulés sous le soleil mais par un temps bien froid, les avis sont unanimes sur la difficulté du tracé américain qui secoue beaucoup et présente des risques certains, tout autant que sur la qualité du site de Nola Motorsports Park.
C’est Michael Dauphin qui a obtenu le meilleur résultat du jour avec rien de moins que le 2e temps de la DD2 Master qui s’habille en Praga. Toujours modeste, il confie ne pas avoir bénéficié du tour clair qu’il espérait et ne s’appesantit pas sur sa performance qui force cependant le respect, tout le monde en convient. Christophe Adams s’est également très bien sorti de l’exercice avec sa 11e position. Du côté des Berteaux Brothers, on est confronté à des soucis pas vraiment réglés question châssis. La 20e place de Guillaume et la 24e de Marc font qu’ils partiront l’un derrière l’autre dans toutes les manches. Morgan Hipp pointe 32e aux chronos, mais reconnaît qu’il est parti dans une mauvaise direction pour son set-up ce mercredi matin, alors que les libres avaient été jusque-là plus encourageants. La situation devrait donc s’améliorer dans les manches.
En DD2, ce n’est pas la joie pour l’instant. 8e de sa série, Alexandre Finkelstein se retrouve 30e au général. Un gros travail a occupé son mécanicien depuis le début de meeting pour mieux faire respirer son moteur, avec succès d’ailleurs, mais la mise au point du châssis a été retardée d’autant. Le set-up choisi pour les chronos n’allait pas vraiment dans le bon sens, rendant la machine quelque peu volage dans les parties rapides et exposées du circuit: pas l’idéal pour aller titiller la limite. Alex est cependant confiant pour un retour vers les avant-postes. Cela n’est pas le cas pour Maxime Gravouille, qui ne cache pas sa déception quant à l’efficacité de son CRG: «Je connaissais ce châssis pour l’avoir utilisé il y a deux ans à la Finale Mondiale, mais là, impossible de le faire marcher. On a tout essayé, d’un extrême à l’autre et rien n’y fait. Il ne réagit pas aux différents réglages et reste sous-vireur. Je ne sais pas comment je vais pouvoir remonter depuis ma 45e place dans ces conditions…»
Lucas Joly n’a pas les mêmes problèmes. Il avoue que son physique n’est pas tout à fait à la hauteur du challenge: «C’est quand même un peu plus dur que la Nationale Senior… Au bout de quelques tours, j’atteins mes limites. Au chrono, j’ai fait mon meilleur temps au 4e passage. Mais bon, c’est ma première fois que je roule en DD2 et aussi ma première course internationale: c’est top d’être là!»
Jules Cousin était parti pour un superbe tour lancé en fin de séance Senior, tout s’était enchaîné parfaitement jusqu’à ce qu’un drapeau rouge ne vienne briser son élan. «J’avais tout géré pour avoir un tour clair avant la fin, avec une aspiration au bon moment, et voilà, la séance a été interrompue!» 13e de son groupe, il pointe 36e au général, mais ne baisse pas les bras pour autant. Le doute persiste du côté de Xavier Pozzoli, gêné depuis le début par un moteur asthmatique. Plusieurs visites au centre Rotax ont fini par déceler un problème de carburation qui est en voie de guérison, mais il manque encore de quoi se battre comme le montre sa 42e position. «Cela ne commence pas aussi bien que l’en dernier, avoue-t-il un peu déçu. J’étais plutôt bien parti au chrono, mais je n’ai pas pu améliorer dans le trafic. Il va falloir remonter sévèrement pendant les manches en espérant que le moteur fonctionne mieux.»
Le plus jeune de la bande n’est pas le plus maladroit! Bastien Leguay a réalisé le 4e temps de sa série, ce qui le met 14e au général à 2,7 dixièmes de la pole: «Je suis surpris de me retrouver aussi bien placé! Et encore, j’ai été gêné, j’aurais pu faire mieux sinon. Je me suis habitué à la piste et mon mécanicien a bien travailler (merci Papa!). Tout va bien, je suis ravi!»
Rendez-vous pour la longue phase des manches qualificatives, avec un même objectif pour tous, se qualifier en bonne place pour les finales.
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