Bon nombre de pilotes de kart, et non des moindres, ont la fâcheuse habitude de servir aux journalistes un discours sans saveur et sans couleur. “Tout va bien, le matériel est au top, le team a fait du bon boulot, je suis en super forme, si je ne gagne pas, c’est que les autres concurrents ne sont pas réglo, ou que la direction de course patata, la fédération nananère, les pneus ceci, la météo cela,…” Heureusement la réalité est plus intéressante, plus contrastée, plus humaine. Encore faudrait-il lever l’espèce d’omerta qui plombe les paddocks. En fait, tout se sait, tout finit par sortir, mais avec l’étiquette ridicule du secret d’initié on ne peut pas attirer beaucoup de monde: spectateurs, TV, radio, presse, …
Certes les exemples ne manquent pas dans l’histoire du sport automobile et la conférence de presse d’après course en Formule 1 atteint parfois des sommets. Cependant les médias se tournent plus volontiers vers un pilote qui a des choses intéressantes à raconter, qui se confie en toute honnêteté et qui montre le vrai côté humain de notre sport, avec ses doutes, ses joies, ses déceptions, ses espoirs. Il serait bon que les pilotes admettent que ce n’est pas nuire à son image ni à celle de son équipe que d’expliquer un peu mieux ce qui se passe réellement avec leur machine, leur mécanicien et surtout leur égo pendant une compétition. Même et surtout quand tout ne se passe pas bien: c’est là qu’il faut communiquer !
Les passionnés pourraient alors se faire une meilleure idée de la complexité de la course. Un public plus informé est un public plus intéressé, plus fidèle, plus intelligent et qui a davantage envie de faire partager sa passion. Le karting est un sport difficile à appréhender pour le commun des mortels: un effort de clarté est évidemment nécessaire, et les pilotes ont un grand rôle à jouer. Mais tout cela n’est peut-être qu’un rêve…
Humeur du jour Kartcom / © Photo KSP