Située dans le nord-est de l’Italie, l’usine Parolin tient aujourd’hui une place de plus en plus importante dans le paysage du karting international. Réputée pour la qualité des produits qu’elle fabrique pour sa propre marque, mais aussi pour d’autres constructeurs en sous-traitance, elle a mis l’accent depuis quelque temps sur les catégories jeunes. Les récentes performances de Gabriele Mini en OK-Junior en sont un parfait exemple. L’implication du directeur marketing Marco Parolin (25 ans), au côté de son père Albino, illustre ce nouveau dynamisme de la firme italienne, forte de 25 employés.
Est-ce que cela a toujours été votre souhait de travailler dans l’entreprise familiale?
Je baigne dans le milieu du karting depuis longtemps ! J’ai moi-même couru un peu quand j’étais plus jeune, avant de me consacrer à mes études. J’ai vu mon père, Albino Parolin, faire grandir la société et j’ai eu envie de participer à cette croissance en amenant un peu de jeunesse et de nouvelles idées. Cela a toujours été mon objectif. J’étais encore à l’université quand j’ai commencé à travailler chez Parolin, en 2012. Aujourd’hui, je suis directeur marketing.
Est-ce difficile de travailler sous la responsabilité de son père?
Nous avons d’excellentes relations, fort heureusement ! Bien sûr, nous ne sommes pas toujours du même avis, mais au moins on peut se parler de manière franche et directe, ce qui nous permet de trouver plus vite les bonnes solutions. On a la chance d’être complémentaires, d’avoir chacun nos compétences et notre ressenti. Mon père est un excellent technicien, il possède une expérience incroyable du karting. Pour ma part, je suis davantage préoccupé par les aspects commerciaux et marketing. Entre nous, l’équilibre est bon et, au final, nous avons le même objectif: la réussite de Parolin.
Vous avez participé au lancement du Championnat du Monde U18 et du Trophée Académie avec la CIK-FIA. Est-ce de bons souvenirs?
Oui, excellents ! Ce fut une belle aventure. Nous avons fourni jusqu’à 80 moteurs KF en 2011 en U18. Si ce Championnat du Monde a dû s’arrêter fin 2012, nous avons poussé la CIK-FIA à poursuivre le Trophée Académie et ce fut un succès. Nous devions préparer plus de 50 karts, en faisant attention à proposer une parfaite équité sportive. Ce fut un beau défi technique, mais aussi humain aux côtés de tous ces jeunes Pilotes issus d’innombrables nationalités dans le monde. Cela coïncide aussi avec mon arrivée dans la société, je me suis vite retrouvé dans le bain !
En 2016, suite à un nouvel appel d’offres, la CIK-FIA a changé de partenaire pour le Trophée Académie. Est-ce que ce fut une déception pour Parolin?
Pas vraiment. Nous avons bénéficié d’une excellente exposition technologique et médiatique durant six années. Il était temps pour Parolin de se consacrer à d’autres projets et de développer de nouvelles stratégies commerciales. De plus, nous avions homologué des moteurs KF et 2016 a vu l’arrivée des motorisations OK. Cela aurait nécessité un investissement coûteux de continuer à fournir le matériel du Trophée Académie. Au final, cette aventure s’est arrêtée au bon moment, d’autant qu’elle nous aura apporté une expérience précieuse.
Pourquoi n’avez-vous pas poursuivi votre implication en KZ?
En 2016 et 2017, nous avons eu l’occasion de démontrer notre potentiel avec Lorenzo Camplese. Ce fut bénéfique pour développer nos ventes de châssis, spécialement pour les catégories de type KZ. Au Championnat du Monde 2016 en Suède, Lorenzo était 5e sur la grille de départ de la finale ! Aujourd’hui, nous avons décidé d’intensifier nos efforts sur les jeunes Pilotes, principalement en 60 Mini, OK-Junior et OK. Depuis le début de saison, les résultats obtenus confortent nos choix. Les podiums et les victoires se sont enchaînés en 60 Mini. Et pour sa première année en OK-Junior, Gabriele Mini a déjà remporté la WSK Super Master Series et se bat aux avant-postes au Championnat d’Europe CIK-FIA. Il faut aussi reconnaître que c’est un pilote très talentueux.
Que pensez-vous de la position actuelle de Parolin dans le monde?
Notre programme de développement à l’international se poursuit selon nos objectifs. Nous augmentons sans cesse le nombre de nos distributeurs, du côté de l’Amérique du Nord ou de la Chine par exemple. Bien sûr, il reste encore des marchés à conquérir, mais nous sommes aujourd’hui bien mieux organisés pour le faire et nous disposons d’une gamme de produits très compétitifs. L’usine a beaucoup investi dans son service recherche et développement, ainsi que dans l’acquisition de nouvelles machines et de robots. Je me réjouis que la marque Parolin suscite un intérêt croissant dans le monde. Nous sommes aussi très impliqués dans la vente de karts de location. Actuellement, nous déployons beaucoup d’énergies pour promouvoir le kart électrique, très apprécié par les circuits indoor.
Info CIK-FIA / © Photo KSP